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Maïs : des stocks mondiaux en hausse, sous réserve de la récolte au Brésil

Les acteurs du marché mondial surveillent les niveaux de récolte en Amérique du Sud.

Le marché mondial du maïs n’a jamais été aussi dépendant des niveaux de récoltes en Amérique du Nord et du Sud.

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Après plusieurs années de tension, la campagne de 2023-2024 devrait voir le marché mondial du maïs retrouver une situation équilibrée, voire confortable. C’est la conséquence d’une récolte en très net rebond en 2023 dans l’hémisphère Nord après les déboires de 2022 en Europe et aux États-Unis notamment.

Les stocks mondiaux de maïs devraient terminer la campagne de 2023-2024 au dessus de leur niveau de 2022-2023.

Une récolte record aux États-Unis

La récolte des États-Unis est maintenant terminée et devrait atteindre un niveau record, portée par une très large surface. Les récoltes de l’Union européenne et de l’Ukraine, bien qu’en hausse plus modérée, ne sont également pas en reste.

Cette hausse de production mondiale s’inscrit dans un contexte de demande qui reste fragile dans de nombreuses régions du monde. En effet, l’activité du secteur animal n’est pas au beau fixe, et paie le prix de la forte inflation de l’année et demie écoulée.

La production mondiale de maïs est attendue en hausse pour la campagne de 2023-2024.

Ainsi, les États-Unis pourraient peiner à écouler leur production. Quant à l’Ukraine, si elle n’a plus les mêmes capacités d’exportation qu’avant la guerre, elle parvient à fournir le marché européen, structurellement déficitaire malgré un secteur animal à la peine.

À cela s’ajoutent des exportations brésiliennes qui ont été records ces derniers mois grâce à une très forte production à la fin de la campagne de 2022-2023, écrasant la concurrence des autres origines.

La récolte sud-américaine surveillée de près

L’Amérique du Sud est au centre de l’attention du marché du maïs pour la suite de la campagne de 2023-2024. Les semis sont en cours en Argentine tandis que la première récolte brésilienne, qui représente 20 % de la récolte totale du pays, est en pleine phase de croissance dans les champs.

En Argentine, une hausse de la récolte est toujours d’actualité, bien que les maïs précoces aient été semés dans des conditions sèches. Les pluies sont revenues depuis, mais la situation reste fragile.

Au Brésil, le marché anticipe déjà des difficultés sur la deuxième récolte, dite safrinha, qui représente la majeure partie de la récolte brésilienne. L’État brésilien du Mato Grosso a été en proie à une forte sécheresse pendant les semis de soja. En conséquence, ceux-ci ont été fortement retardés en novembre et n’étaient pas encore terminés au début de décembre.

À l’inverse, les pluies ont été excessives dans le sud du pays, dans le Paraná notamment, retardant également les semis de soja. Un retard du cycle de culture des sojas est donc très probable, avec derrière, des semis de maïs eux-mêmes décalés. Une réduction des potentiels de rendement des maïs de la deuxième récolte est donc à craindre.

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